Le meilleur ami de l'homme
Le chien, qualifié de « meilleur ami de l'homme » est
l'animal de compagnie préféré et certainement le plus connu ; dans ce
sens, il est considéré comme l’animal de compagnie de référence. Le chat vient
en deuxième position comme animal de compagnie préféré de l’homme
Les chiens ont été domestiqués à partir du loup,
au Paléolithique pour leur habilité à la chasse dans une société humaine de chasseurs-cueilleurs. Ils ont depuis joué aux côtés
des hommes les rôles utilitaires les plus variés tels que celui de gardien des
troupeaux et des habitations, de chien de chasse, de chiens militaires, de
sauvetage et de police, ou encore d'assistance aux personnes handicapées. Avec
plus de 300 races bien différenciées, ils font aujourd'hui partie des animaux
familiers les plus répandus.
C’est ainsi que les USA abritent 70 millions de chiens, la population
de Labrador retrievers étant la plus nombreuse. Ce pays détient le premier rang
mondial du nombre de chiens Labrador, alors que le Brésil détient la palme d’or
quant au nombre de chiens de petite taille dit « petit Puppy » qui
peuvent tenir dans un sac à main. Ce pays possède le plus grand nombre de
petits chiens par personne que n’importe quel autre pays dans le monde.
Toutefois, le premier rang quant au nombre de chiens par personne est occupé
par le Mexique et l’Argentine dont les habitants sont de véritables amoureux de
la gent canine ; deux personnes sur trois vivent avec au moins un chien,
soit le taux le plus élevé au monde. Un autre pays dans le monde se distingue
pour son affection pour les chiens, c’est la Norvège. En effet, les norvégiens
dépensent beaucoup plus que les citoyens des autres pays pour l’alimentation de
leurs animaux de compagnie, constitués en majorité de chiens, suivis par les
suédois qui ne dépensent que la moitié de ce que dépensent leurs voisins
norvégiens.
Il faut également signaler qu’en Inde, la
population canine a augmenté de plus de 50% en 5 ans, entre 2007 et 20012, soit
le taux d’accroissement de la population canine le plus rapide et le plus élevé
du monde. Cela s’explique par le développement économique du pays et
l’accroissement de sa classe moyenne car plus la classe moyenne augmente, plus
la population d’animaux de compagnie augmente.
Le
chien fait partie intégrante de notre environnement immédiat ; c’est
un véritable compagnon pour un grand nombre de personnes auxquelles il est
attaché et notamment les personnes âgées vivant seules pour lesquelles il
apporte une présence rassurante et une affection indéfectible qui rompt leur
solitude et leur isolement et leur permet de maintenir le lien social. Pour les
enfants c’est souvent un compagnon de jeux fidèle et attachant dont la présence
est rassurante. Pour d’autres catégories sociales, telles que les personnes
handicapées, des chiens dressés apportent une aide précieuse, facilitent leur
vie quotidienne et apportent sécurité et affection. D’autres sont utilisés par les psychologues et les médecins
dans l’accompagnement de malades nécessitant un soutien psychologique et
affectif et on parle alors de « zoothérapie »
Des chiens sont souvent
dressés pour effectuer des tâches difficiles ou dangereuses, et constituent de
précieux auxiliaires pour l’armée, la police, les services des douanes ou de la
protection civile, pour déceler les mines et les drogues, maîtriser les
désordres sur la voie publique ou aider à la recherche de survivants lors de
tremblements de terre et autres catastrophes, sans oublier la chienne
« Laika » qui fut la première astronaute.
Il existe toutefois des races
de chiens dangereux qui sont de véritables armes ; il s’agit des chiens
d'attaque et des chiens de défense. Ces chiens doivent être interdits ou au
moins soumis à des mesures spécifiques et à certaines interdictions et
obligations qui doivent être respectées par les propriétaires, au risque d’une
amende et même d’une peine de prison. Les propriétaires devraient disposer d’un permis de détention. Ces
chiens devraient être interdits dans les transports en commun, dans les lieux
publics et dans les immeubles collectifs. De nombreux pays ont interdit,
l’achat, la vente, l’importation ou l’exportation de ces chiens.
Dans la plupart des pays,
ces chiens doivent être muselés et tenus en laisse par une personne majeure, sur la voie publique, dans les transports en commun et dans
locaux ouverts au public, ainsi que
dans les immeubles collectifs.
La
passion de l'homme pour l'animal de compagnie en général et pour le chien en
particulier, est le plus souvent salutaire, mais pourtant elle peut parfois
dégénérer et tomber dans la maltraitance quand elle devient excessive. La
fidélité du chien et son attachement à l’homme ne le met pas à l’abri de
l’ingratitude de l’égoisme et de la méchanceté de son maitre ; il est
souvent l’objet de négligence et plus encore de mauvais traitements et l’homme
n’hésite pas à l’abandonner, parfois dans d’atroces conditions, ou à
l’euthanasier dès qu’il considère qu’il entrave ses projets de déplacement ou
de vacances ou quand il atteint un âge avancé et que l’homme considère qu’il
constitue un poids difficile à supporter ou une source de nuisance.
En Tunisie, la population canine est estimée à
700 000 dont une grande partie utilisée comme chiens de garde. De nombreux
propriétaires de chiens n’ont aucune conscience de leurs responsabilités
vis-à-vis de ces animaux ni vis-à-vis de la communauté, et n’hésitent pas à les
mettre à la rue quand ils ne peuvent plus les entretenir ou quand ils n’en ont
plus l’usage. Ces chiens viennent grossir le rang des chiens fougueurs ou sans
propriétaire qui divaguent en meutes, s’alimentent sur les décharges publiques
ou directement dans les sacs poubelles, déposés aux pieds des habitations. Jusqu’à présent la seule solution apportée à
cette nuisance a été l’abattage dans le cadre des campagnes de lutte contre la
Rage, alors que d’autres solutions, plus humaines, existent pour réduire cette
population canine, telles que la capture et l’ovariotomie des chiennes, le
ramassage organisé des poubelles, l’élaboration et l’application d’une
législation sévère, obligeant les propriétaires de chiens à tenir leurs animaux
à l’intérieur de leurs habitations, à les tenir en laisse sur la voie publique
et à les soumettre au marquage d’identification par les autorités vétérinaires.
Les animaux de compagnie ne sont ni des jouets ni des enfants de
substitution et s’il existe dans notre pays des lois qui protègent les enfants
des abus de toutes sortes, il n’en existe pas qui protègent les animaux qui
sont placés sous la « protection » de l’homme, des abus de leur
protecteurs. Les médecins vétérinaires qui se consacrent à la lutte contre les
maladies animales, ont le devoir de veiller au bien-être de ces animaux, en
proposant des projets de lois qui les protègent des abus de leurs propriétaires
et en militant dans les associations de protection des animaux.
Dr
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