Accéder au contenu principal

Draco, le médicament qui pourrait guérir de tous les virus

 

'Draco'

Le médicament qui pourrait guérir de tous les virus existants*

Un acronyme aux consonances barbares désigne un médicament révolutionnaire dénommé "Draco" (Double-stranded RNA Activated Caspase Oligomerizer). Son inventeur, le docteur Rider, ne cache pas son enthousiasme et s'ouvre au Daily Mail en ces mots : "La découverte des antibiotiques a révolutionné le traitement des infections bactériennes et nous espérons que ceci révolutionnera le traitement des infections virales". Selon l'article du Daily Mail du 22/08/2011, un traitement à large spectre, baptisé Draco, vient d'être mis au point par une équipe de chercheurs du prestigieux MIT (Massachussetts Institute of Technology) pour lutter contre de nombreux virus dont celui de la grippe.

Ce pourrait être la découverte la plus importante de ce siècle en matière de santé. Un médicament, qui serait aux virus ce que les antibiotiques sont aux bactéries.

La technique, détaillée récemment dans la revue en ligne Plos One, repose sur un phénomène appelé apoptose mis en évidence en 1972 par une équipe de chercheurs écossais et équivaut à un suicide cellulaire. Ainsi, quand elles en reçoivent le signal, les cellules déclenchent leur autodestruction. Les scientifiques ont donc cherché un moyen de transmettre un tel signal aux cellules endommagées et infectées par les virus.

Reconnaissance et induction du suicide des cellules infectées

Pour que ce procédé soit efficace, il fallait non seulement induire le suicide des cellules infectées, mais les chercheurs ont aussi dû faire en sorte que seules ces cellules soient ciblées et que les cellules saines ne soient pas endommagées. Et c'est là que l'ARN double brin (dsRNA) intervient - la plupart des virus ont un génome formé d’ARN simple brin ou d’ARN double brin- Lorsqu'ils attaquent une cellule, leur génome est répliqué grâce aux outils enzymatiques de la cellule colonisée. Pendant cette étape, de l'ARN double brin est formé.

Il faut comprendre que pour se dupliquer, un virus s'empare des cellules et produit de l'ARN (acide ribonucléique) à double brin ; les cellules saines en sont exemptes. Pour se prémunir contre cette duplication délétère, des protéines censées inhiber ce processus en se fixant sur l'ARN étranger, sont produites naturellement par les cellules, mais cela ne suffit pas toujours. Aussi les chercheurs du MIT ont-ils eu l'idée d'adjoindre à cette protéine une autre protéine qui entraîne les cellules infectées vers une mort programmée (ce que les biologistes appellent l'apoptose) : la première protéine détecte l'intrus et la seconde l'extermine.

Les chercheurs ont testé leur découverte sur des cellules in vitro et in vivo chez des souris. Les résultats sont probants car le traitement a permis d'éliminer de nombreux virus, parmi lesquels celui de la dengue , de la grippe H1N1 de la polyomyélite, et de certaines fièvres hémorragiques etc. En outre, il s'est révélé inoffensif pour onze types de cellules saines de mammifères. À noter que Draco constitue une nouvelle piste sérieuse dans la lutte contre le Sida .

Une fois que les cellules à éliminer sont détectées, l'apoptose est déclenchée grâce à une cascade d'événements cellulaires qui aboutit à l'activation des caspases. Ces enzymes jouent un rôle clé dans l'apoptose : elles se lient à des protéines essentielles au fonctionnement de la cellule et les détruisent par clivage .

Relayée par le site du MIT et la revue scientifique PLoS ONE, l'information sur cette découverte ne manquera pas de susciter de formidables espoirs auprès d'une humanité souffrante : imagine-t-on un monde sans le fléau de toutes ces maladies invalidantes dont on nous rabat les oreilles dans les médias ?

En théorie, ce médicament est capable d'anéantir tous les virus, du simple rhume... au HIV. Les expériences effectuées jusque-là font dire au chercheur Todd Rider : "Il est certainement possible qu'il y ait des virus que nous ne pourrons pas traiter, mais pour l'heure, nous n'en avons trouvé aucun. Draco a eu raison de 15 virus. Cet antiviral traque les cellules infectées et les extermine en les "poussant" au suicide. Le plus surprenant est que les cellules saines restent intactes.

Le Comité Exécutif de MVI

* Article paru sur le quotidien "Daly Mail" aux USA


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Histoire du caducée vétérinaire

L’histoire du caducée, emblème des corps de santé, remonte loin dans le temps. Il n’est pas une profession de santé, qui n’arbore un caducée spécifique où se retrouvent : le bâton, le serpent et les ailes. Le caducée vétérinaire n’échappe pas à la règle. Des caducées spécifiques à chaque profession ont, au cours des temps, été arborés sur les enseignes, les panneaux indicateurs, les véhicules des professionnels de santé, les ordonnances, les papiers à en-tête, les enveloppes, les porte-clés et bien d’autres objets liés aux activités professionnelles. Il convient, toutefois de signaler que le caducée est souvent confondu, à tort, avec l ' emblème  du  corps médical , le  bâton d'Asclépios ou bâton d'Esculape , avec la  coupe d'Hygie  des  pharmaciens   ou d'autres symboles médicaux ou paramédicaux dérivés de ces derniers. L’origine du caducée se trouverait dans la mythologie grecque ou romaine, faite de légendes et de fables qui expli...

L’élevage ovin en Tunisie : une richesse à préserver

L’élevage ovin en Tunisie : une richesse à préserver L’élevage des ovins est une pratique traditionnelle qui remonte aux temps immémoriaux. Cet élevage demeure de nos jours, la principale source de revenu de la population rurale du Centre et du Sud du pays. Il joue un rôle socio-économique important, et confère plus d’importance au secteur de l’élevage dans l’économie agricole (35 à 40% du PIB agricole) et dans l’économie nationale (et 4 à 5% du PIB national). Il contribue en outre à l’emploi, de manière significative : le nombre d’éleveurs de petits ruminants (ovins et caprins) est estimé à 300.000. Les effectifs de l’élevage ovin en Tunisie se situent à près de quatre millions d’unités femelles ; cet élevage participe pour près de 50 % à la production des viandes rouges. Avant les années 60, les effectifs dépendaient des conditions climatiques et les pertes durant les années de sécheresse, pouvaient atteindre près de 30 % des effectifs. Grâce aux campagnes de s...

L’élevage caprin en Tunisie

L’élevage caprin en Tunisie L’espèce caprine est présente partout dans le pays. Son élevage est pratiqué depuis des siècles, suivant des systèmes liés aux conditions du milieu. La chèvre a toujours joué un rôle essentiel dans les régions marginales tunisiennes ; son élevage est de type extensif et son alimentation est basée sur l'utilisation quasi exclusive des ressources fourragères des parcours. Sa productivité est faible et ses productions contribuent essentiellement à la consommation familiale et comme source de trésorerie mobilisable. Les races locales prédominantes sont de type mixte, d'aptitude laitière généralement médiocres. Son lait est utilisé pour la consommation familiale et les chevreaux qui ne sont pas sacrifiés lors des fêtes et des évènements familiaux, sont vendus sur les marchés hebdomadaires à un âge assez tardif. Les performances zootechniques des caprins tunisiens sont faibles, ils sont par contre parfaitement aptes à valoriser les fourrages ligneux d...