Ces microbes qui nous assaillent
Depuis des millénaires l’humanité est assaillie par un multitude de micro-organismes pathogènes, bactéries, virus, parasites, champignons, responsables de maladies infectieuses qui provoquent des hécatombes aussi bien parmi la population que parmi les animaux. Les pathogènes qui peuvent infecter plus d'une espèce sont nombreux et près de 60 % des pathogènes humains sont des agents de zoonoses, dont près de 72 % sont liées à la faune sauvage.
Ces maladies se déclarent sous la forme d’épidémies ou d’épizooties qui atteignent soudainement un nombre élevé de personnes ou d’animaux et se propagent rapidement au sein d’une communauté ou d’un cheptel. Ces maladies peuvent se transmettre, directement ou indirectement, d’une personne à l’autre, d’un animal à un autre ou d’un animal à une personne. On parle de pandémie/panzootie quand cette maladie se répand à l’échelle mondiale.
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La liste de ces maladies qui ont dévasté des continents entiers au cours de l’histoire de l’humanité est longue et je n’en citerai que quelques-unes parmi les plus meurtrières. La dernière épidémie en date étant celle du choléra qui ravage le Yémen :
la variole, la rougeole, le paludisme, la peste noire, la grippe espagnole, la grippe asiatique, le choléra, la poliomyélite, le VIH, le SRAS, l’influenza aviaire, l’encéphalopathie spongiforme bovine, la fièvre aphteuse, la rage, la peste bovine, la fièvre de la vallée du Rift, la PPR, sont des maladies humaines et animales qui ont marqué l’Humanité. Certaines sont encore présentes dans plusieurs régions.
- La variole avec plus de 300 millions de morts, est l'épidémie la plus meurtrière. Elle est apparue en 10000 avant JC et n’a pu être éradiquée qu’en1977.
- La rougeole avec 200 millions de morts, est apparue au 7ème siècle avant JC et continue à faire des ravages en Afrique de l’Ouest malgré l’existence d’un vaccin.
- Le paludisme qui infeste 97 pays peut être évité et traité. On estime que la lutte contre le paludisme a permis de sauver 3,3 millions de vies depuis 2000 mais on compte encore quelques 207 millions de cas dans le monde et plus de 3 milliards de personnes sont toujours exposées à ce risque. On constate malheureusement l’émergence d'une résistance du parasite aux antipaludiques et la résistance des moustiques aux insecticides.
- La peste noire déclenchée en 540 s’est répandue dans le bassin Méditerranéen, tuant 100 millions de personne. Une 2ème épidémie de peste noire frappa la région de la Mer Noire et emporta plus de la moitié de la population européenne entre 1347 et 1351. La dernière épidémie de peste a décimé la Chine au 19e siècle.
- 1918-1919, la grippe espagnole considérée comme une des épidémies les plus meurtrières de l’histoire, a contaminé un tiers de la population mondiale et fait 40 millions de morts, soit plus que la 1ère guerre mondiale qui venait de s'achever.
- 1er juin 1956, une pandémie de grippe asiatique frappe en deux vagues virulentes, et emporte environ 4 millions de personnes.
- Le choléra est toujours là. La dernière pandémie remonte à 1961. C’est en Afrique et au Yémen que le choléra est le plus inquiétant.
- 20 mai 1983, le virus VIH responsable du sida est identifié. Environ 78 millions de personnes ont été infectées et 39 millions sont décédées de maladies liées au sida. Aucun vaccin, aucune guérison possible et des antiviraux trop chers pour 95% des malades des pays en développement où le virus progresse.
- 1968-1970, le virus H3N2 se déclare à Hong-Kong et se transforme en pandémie, tuant entre 1 et 2 millions de personnes.
- Citons également le Syndrome respiratoire aigu (SRAS), l’épidémie H1N1, l’épidémie de méningite bactérienne, l'épidémie d'Ebola. Toutes épidémies qui provoquèrent la mort de milliers de personnes Ebola sévit actuellement en Afrique de l'Ouest. Le virus continue à se propager et à investir de larges territoires.
- La grippe aviaire (H5N1) provoque une véritable panique mondiale. Entre 2004 et 2007, le virus a fait craindre au monde une pandémie mais l’épizootie s’est rapidement transformée en panzootie, infectant plus de 58 pays.
- En 1970 l’ESB se répand dans les troupeaux européens. Puis, on a découvert chez l’homme une nouvelle forme de la maladie de Creutzfeldt-Jakob qui rappelait l’ESB provoquée par la consommation de viande de bovins malades.
- La Rage, ce fléau d’un autre âge, tue une personne toutes les 10 minutes, dans le monde, soit 60 000 décès par an. Des campagnes de vaccination simples et peu coûteuses peuvent protéger les carnivores domestiques. L'Amérique latine a réduit le nombre de cas de 90% au cours des 20 dernières années, ce qui donne l'espoir que cette maladie fatale puisse être éliminée chez les humains.
- La fièvre de la Vallée du Rift, véhiculée par les insectes, touche à la fois les animaux et l'homme. La vaccination des animaux et des mesures de lutte contre les insectes vecteurs devraient permettent de réduire les pertes.
- La peste porcine africaine, non transmissible à l'homme, enzootique dans certains pays d'Afrique centrale, a décimé les porcins des pays du Golfe de Guinée, du Mozambique et de Madagascar.
- La peste bovine, a été éradiquée grâce à la Campagne panafricaine de lutte contre cette maladie. L’objectif était l'éradication mondiale de la peste bovine en 2010. La maladie a été déclarée éradiquée en 2011.
Que nous réserve l’avenir ?
Les maladies infectieuses ont longtemps représenté la principale cause de mortalité dans le monde. Aujourd’hui, elles sont encore responsables d’environ 43% des décès dans les pays en voie de développement, contre 1% dans les pays développés. Ces maladies ont continuellement accompagné l’espèce humaine et les espèces animales, emportant des centaines de millions de personnes et d’animaux. Des efforts considérables ont été accomplis avec succès pour lutter contre les agents infectieux responsables. L’amélioration des conditions d'hygiène, les vaccinations, l’utilisation des antibiotiques réduisirent la morbidité et la mortalité provoquées par ces maladies.
Malheureusement, ces succès dans la lutte contre les pathogènes n’ont pas duré longtemps. De nouvelles maladies infectieuses, dites émergentes et réémergentes, sont apparues, d'autres ont ressurgi là où elles avaient été maîtrisées, quelques-unes ont vu leur aire géographique s'élargir considérablement. Parallèlement, on assiste à au phénomène d’antibiorésistance (AMR) ou résistance de nombreuses bactéries aux antimicrobiens.
De nouvelles épidémies apparaissent, d’autres vont inévitablement émerger dans les décennies à venir. Le retour de la tuberculose, mais aussi les épidémies et épizooties qui se sont répandues sur la planète, depuis le début du siècle, indiquent qu’avec la mondialisation, les maladies infectieuses n’ont pas de frontières, se déplacent vite, et apparaissent rarement là où on les attend. Comment les prévenir et s’en prémunir est un enjeu majeur de santé publique où les médecins vétérinaires sont appelés à jouer un rôle de pointe aux côtés des médecins et des chercheurs qui réfléchissent et travaillent aux moyens de prévention de ces nouvelles maladies infectieuses imprévisibles, qui menacent les populations humaines et animales
L’animal sera-t-il responsable de la prochaine crise sanitaire mondiale ?
L’histoire humaine et animale est jalonnée par l’émergence de nouveaux virus. En 2007, on dénombrait 1 417 agents infectieux pour l’homme, dont plus de la moitié d’origine animale. Ces trente dernières années, sur les 177 agents pathogènes apparus, 70% sont d’origine animale. Les premiers pourvoyeurs et/ou vecteurs de pathogènes à l’homme, sont les ruminants, les carnivores, les rongeurs et les oiseaux mais l’apparition de nouveaux animaux de compagnie, favorise l’émergence de maladies jusqu’ici inconnues chez l’homme. La transmission animal-homme dépend du nombre et de la fréquence des contacts. Se basant sur ces données, les épidémiologistes prédisent que l’agent infectieux responsable de la prochaine crise, sera d’origine animale et s’amplifiera dans les grandes villes où la densité des populations humaines et animales augmente, engendrant une promiscuité qui favorise les risques de contagion.
Le scénario catastrophe
Les épidémiologistes des organisations internationales spécialisées, prédisent que prochain pathogène émergent capable de créer la prochaine grande épidémie/épizootie pourrait être un virus d'origine zoonotique, transmis par la voie des airs. Le pire des scénarios envisagés serait « celui d’un virus hautement contagieux, d’incubation courte, virulent, à létalité élevée pour lequel nos moyens de prévention et de traitement seraient limités ».
Ce scénario catastrophe est toujours possible. La question se posera alors de la confiance que la population a dans ses dirigeants et dans le système de santé en place. De ce niveau de confiance dépendent le succès des campagnes de vaccination et des mesures de prophylaxie sanitaire. Se poseront aussi les questions de comment informer sans provoquer la panique ? comment mettre en place des mesures d’urgence, restreindre la circulation, interdire les grands rassemblements et les marchés, sans restreindre les libertés de la population ?
Ces menaces pour la santé animale et humaine surviennent au moment où nos Services vétérinaires ont besoin d’améliorer leurs prestations mais sont confrontés à des problèmes de ressources et de restructuration, imposés par la situation économique.
Les conditions climatiques et socio-économiques de notre pays et de ses voisins en font une région fragile sur le plan zoo-sanitaire, ce qui devrait nous inciter à développer la coopération entre états maghrébins et subsahariens pour combattre et réduire les effets néfastes des maladies animales avec leurs conséquences directes et indirectes sur la santé humaine. Cette coopération est d’autant plus nécessaire que l’’éradication des épidémies/épizooties est un objectif souvent illusoire, car les agents infectieux peuvent ressurgir de leur réservoir animal, s’adaptent aux technologies mises au point pour les combattre et développent des résistances aux médicaments,
La vigilance des médecins vétérinaires des secteurs officiel et privé est requise pour que l’alerte soit donnée à temps et que les mesures d’urgence soient prises le plus rapidement possible car il ne s’agit pas seulement de sauver des animaux mais également et surtout de sauver des vies humaines
Depuis des millénaires l’humanité est assaillie par un multitude de micro-organismes pathogènes, bactéries, virus, parasites, champignons, responsables de maladies infectieuses qui provoquent des hécatombes aussi bien parmi la population que parmi les animaux. Les pathogènes qui peuvent infecter plus d'une espèce sont nombreux et près de 60 % des pathogènes humains sont des agents de zoonoses, dont près de 72 % sont liées à la faune sauvage.
Ces maladies se déclarent sous la forme d’épidémies ou d’épizooties qui atteignent soudainement un nombre élevé de personnes ou d’animaux et se propagent rapidement au sein d’une communauté ou d’un cheptel. Ces maladies peuvent se transmettre, directement ou indirectement, d’une personne à l’autre, d’un animal à un autre ou d’un animal à une personne. On parle de pandémie/panzootie quand cette maladie se répand à l’échelle mondiale.
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La liste de ces maladies qui ont dévasté des continents entiers au cours de l’histoire de l’humanité est longue et je n’en citerai que quelques-unes parmi les plus meurtrières. La dernière épidémie en date étant celle du choléra qui ravage le Yémen :
la variole, la rougeole, le paludisme, la peste noire, la grippe espagnole, la grippe asiatique, le choléra, la poliomyélite, le VIH, le SRAS, l’influenza aviaire, l’encéphalopathie spongiforme bovine, la fièvre aphteuse, la rage, la peste bovine, la fièvre de la vallée du Rift, la PPR, sont des maladies humaines et animales qui ont marqué l’Humanité. Certaines sont encore présentes dans plusieurs régions.
- La variole avec plus de 300 millions de morts, est l'épidémie la plus meurtrière. Elle est apparue en 10000 avant JC et n’a pu être éradiquée qu’en1977.
- La rougeole avec 200 millions de morts, est apparue au 7ème siècle avant JC et continue à faire des ravages en Afrique de l’Ouest malgré l’existence d’un vaccin.
- Le paludisme qui infeste 97 pays peut être évité et traité. On estime que la lutte contre le paludisme a permis de sauver 3,3 millions de vies depuis 2000 mais on compte encore quelques 207 millions de cas dans le monde et plus de 3 milliards de personnes sont toujours exposées à ce risque. On constate malheureusement l’émergence d'une résistance du parasite aux antipaludiques et la résistance des moustiques aux insecticides.
- La peste noire déclenchée en 540 s’est répandue dans le bassin Méditerranéen, tuant 100 millions de personne. Une 2ème épidémie de peste noire frappa la région de la Mer Noire et emporta plus de la moitié de la population européenne entre 1347 et 1351. La dernière épidémie de peste a décimé la Chine au 19e siècle.
- 1918-1919, la grippe espagnole considérée comme une des épidémies les plus meurtrières de l’histoire, a contaminé un tiers de la population mondiale et fait 40 millions de morts, soit plus que la 1ère guerre mondiale qui venait de s'achever.
- 1er juin 1956, une pandémie de grippe asiatique frappe en deux vagues virulentes, et emporte environ 4 millions de personnes.
- Le choléra est toujours là. La dernière pandémie remonte à 1961. C’est en Afrique et au Yémen que le choléra est le plus inquiétant.
- 20 mai 1983, le virus VIH responsable du sida est identifié. Environ 78 millions de personnes ont été infectées et 39 millions sont décédées de maladies liées au sida. Aucun vaccin, aucune guérison possible et des antiviraux trop chers pour 95% des malades des pays en développement où le virus progresse.
- 1968-1970, le virus H3N2 se déclare à Hong-Kong et se transforme en pandémie, tuant entre 1 et 2 millions de personnes.
- Citons également le Syndrome respiratoire aigu (SRAS), l’épidémie H1N1, l’épidémie de méningite bactérienne, l'épidémie d'Ebola. Toutes épidémies qui provoquèrent la mort de milliers de personnes Ebola sévit actuellement en Afrique de l'Ouest. Le virus continue à se propager et à investir de larges territoires.
- La grippe aviaire (H5N1) provoque une véritable panique mondiale. Entre 2004 et 2007, le virus a fait craindre au monde une pandémie mais l’épizootie s’est rapidement transformée en panzootie, infectant plus de 58 pays.
- En 1970 l’ESB se répand dans les troupeaux européens. Puis, on a découvert chez l’homme une nouvelle forme de la maladie de Creutzfeldt-Jakob qui rappelait l’ESB provoquée par la consommation de viande de bovins malades.
- La Rage, ce fléau d’un autre âge, tue une personne toutes les 10 minutes, dans le monde, soit 60 000 décès par an. Des campagnes de vaccination simples et peu coûteuses peuvent protéger les carnivores domestiques. L'Amérique latine a réduit le nombre de cas de 90% au cours des 20 dernières années, ce qui donne l'espoir que cette maladie fatale puisse être éliminée chez les humains.
- La fièvre de la Vallée du Rift, véhiculée par les insectes, touche à la fois les animaux et l'homme. La vaccination des animaux et des mesures de lutte contre les insectes vecteurs devraient permettent de réduire les pertes.
- La peste porcine africaine, non transmissible à l'homme, enzootique dans certains pays d'Afrique centrale, a décimé les porcins des pays du Golfe de Guinée, du Mozambique et de Madagascar.
- La peste bovine, a été éradiquée grâce à la Campagne panafricaine de lutte contre cette maladie. L’objectif était l'éradication mondiale de la peste bovine en 2010. La maladie a été déclarée éradiquée en 2011.
Que nous réserve l’avenir ?
Les maladies infectieuses ont longtemps représenté la principale cause de mortalité dans le monde. Aujourd’hui, elles sont encore responsables d’environ 43% des décès dans les pays en voie de développement, contre 1% dans les pays développés. Ces maladies ont continuellement accompagné l’espèce humaine et les espèces animales, emportant des centaines de millions de personnes et d’animaux. Des efforts considérables ont été accomplis avec succès pour lutter contre les agents infectieux responsables. L’amélioration des conditions d'hygiène, les vaccinations, l’utilisation des antibiotiques réduisirent la morbidité et la mortalité provoquées par ces maladies.
Malheureusement, ces succès dans la lutte contre les pathogènes n’ont pas duré longtemps. De nouvelles maladies infectieuses, dites émergentes et réémergentes, sont apparues, d'autres ont ressurgi là où elles avaient été maîtrisées, quelques-unes ont vu leur aire géographique s'élargir considérablement. Parallèlement, on assiste à au phénomène d’antibiorésistance (AMR) ou résistance de nombreuses bactéries aux antimicrobiens.
De nouvelles épidémies apparaissent, d’autres vont inévitablement émerger dans les décennies à venir. Le retour de la tuberculose, mais aussi les épidémies et épizooties qui se sont répandues sur la planète, depuis le début du siècle, indiquent qu’avec la mondialisation, les maladies infectieuses n’ont pas de frontières, se déplacent vite, et apparaissent rarement là où on les attend. Comment les prévenir et s’en prémunir est un enjeu majeur de santé publique où les médecins vétérinaires sont appelés à jouer un rôle de pointe aux côtés des médecins et des chercheurs qui réfléchissent et travaillent aux moyens de prévention de ces nouvelles maladies infectieuses imprévisibles, qui menacent les populations humaines et animales
L’animal sera-t-il responsable de la prochaine crise sanitaire mondiale ?
L’histoire humaine et animale est jalonnée par l’émergence de nouveaux virus. En 2007, on dénombrait 1 417 agents infectieux pour l’homme, dont plus de la moitié d’origine animale. Ces trente dernières années, sur les 177 agents pathogènes apparus, 70% sont d’origine animale. Les premiers pourvoyeurs et/ou vecteurs de pathogènes à l’homme, sont les ruminants, les carnivores, les rongeurs et les oiseaux mais l’apparition de nouveaux animaux de compagnie, favorise l’émergence de maladies jusqu’ici inconnues chez l’homme. La transmission animal-homme dépend du nombre et de la fréquence des contacts. Se basant sur ces données, les épidémiologistes prédisent que l’agent infectieux responsable de la prochaine crise, sera d’origine animale et s’amplifiera dans les grandes villes où la densité des populations humaines et animales augmente, engendrant une promiscuité qui favorise les risques de contagion.
Le scénario catastrophe
Les épidémiologistes des organisations internationales spécialisées, prédisent que prochain pathogène émergent capable de créer la prochaine grande épidémie/épizootie pourrait être un virus d'origine zoonotique, transmis par la voie des airs. Le pire des scénarios envisagés serait « celui d’un virus hautement contagieux, d’incubation courte, virulent, à létalité élevée pour lequel nos moyens de prévention et de traitement seraient limités ».
Ce scénario catastrophe est toujours possible. La question se posera alors de la confiance que la population a dans ses dirigeants et dans le système de santé en place. De ce niveau de confiance dépendent le succès des campagnes de vaccination et des mesures de prophylaxie sanitaire. Se poseront aussi les questions de comment informer sans provoquer la panique ? comment mettre en place des mesures d’urgence, restreindre la circulation, interdire les grands rassemblements et les marchés, sans restreindre les libertés de la population ?
Ces menaces pour la santé animale et humaine surviennent au moment où nos Services vétérinaires ont besoin d’améliorer leurs prestations mais sont confrontés à des problèmes de ressources et de restructuration, imposés par la situation économique.
Les conditions climatiques et socio-économiques de notre pays et de ses voisins en font une région fragile sur le plan zoo-sanitaire, ce qui devrait nous inciter à développer la coopération entre états maghrébins et subsahariens pour combattre et réduire les effets néfastes des maladies animales avec leurs conséquences directes et indirectes sur la santé humaine. Cette coopération est d’autant plus nécessaire que l’’éradication des épidémies/épizooties est un objectif souvent illusoire, car les agents infectieux peuvent ressurgir de leur réservoir animal, s’adaptent aux technologies mises au point pour les combattre et développent des résistances aux médicaments,
La vigilance des médecins vétérinaires des secteurs officiel et privé est requise pour que l’alerte soit donnée à temps et que les mesures d’urgence soient prises le plus rapidement possible car il ne s’agit pas seulement de sauver des animaux mais également et surtout de sauver des vies humaines
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