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Les dangers du tabagisme


Les dangers du tabagisme

Le nombre de fumeurs dans le monde est considérable ; plus d’un adulte sur trois dans le monde fume et 80% de ces fumeurs se trouvent dans les pays pauvres. 

En Tunisie, la plupart des professionnels de santé : médecins, médecins vétérinaires, pharmaciens, personnel paramédical ainsi qu’une grande partie des universitaires, ne fument pas mais beaucoup trop d’entre eux fument en toute connaissance de cause des dangers qu’ils courent. Que dire alors des autres composantes, moins informées, de la société.
Le tabagisme et ses conséquences pathologiques néfastes, sévit dans toutes les couches de la population et plus particulièrement les couches socialement et économiquement défavorisées. A l’échelle des pays, ce sont les pays les plus pauvres qui paient le plus lourd tribut au tabagisme sous toutes ses formes : cigarettes, cigares, tabac à priser, chique, chicha et même les cigarettes sans fumée. Aucune de ces formes n’est dépourvue de Nicotine. Par ailleurs, fumer c’est aussi libérer dans l’air ambiant des centaines de toxines et de produits chimiques dont 50 au moins sont cancérigènes.
    
Le tabac est une cause majeure de décès dans le monde. Malgré l’obligation faite aux fabricants d’annoncer sur les emballages que « le tabac tue », il tue effectivement 5 millions de personnes chaque année, dans le monde. Le tabagisme actif et passif n’épargne ni femmes ni enfants ni les non-fumeurs. La consommation de tabac affecte tous les organes ; c’est un facteur de risques pour les principales causes de décès dans le monde tels que le cancer, les maladies cardiaques, les infarctus ou les maladies pulmonaires chroniques. Même les fœtus ne sont pas épargnés ni les centaines de millions d’enfants qui respirent à la maison un air pollué par la fumée du tabac.

Bien que 150 pays aient ratifié, le 20 septembre 2007, la Convention Cadre sur la Lutte anti-tabac qui prévoit que ces pays devront prendront des mesures drastiques contre la consommation de tabac, le nombre de fumeurs ne fait qu’augmenter. Des personnes de plus en plus jeunes et de plus en plus de femmes s’adonnent au tabagisme malgré l’appel de l’Organisation Mondiale de la santé pour une interdiction mondiale du tabac dans les lieux professionnels et dans les lieux publics clos.

Le drame est que pour plusieurs états dans le monde, dont la Tunisie, la consommation de tabac est source de revenus. Ces états sont peu enclins à supprimer cette source importante de revenus d’autant plus que la surtaxe du tabac, présentée comme mesure de lutte contre le tabagisme, leur permet d’engranger des revenus de plus en plus importants provenant du commerce du tabac. Les régies nationales, dont la régie tunisienne du tabac, qui monopolisent l’industrie du tabac et son commerce sont la preuve flagrante de cette volonté des états à ne pas appliquer sérieusement les recommandations de l’OMS en la matière. Il y quelque chose d’immoral dans cette politique étatique.

Pour sa part, la profession médicale soutenue par tout le système de santé, convaincue que les associations médicales sont amenées à jouer un rôle déterminant dans la lutte contre le tabagisme, s’oppose à l’industrie du tabac et à ses campagnes publicitaires tendant à disculper le tabac des méfaits qui lui sont reprochés. Il est toutefois navrant que des membres des professions médicales se font complices de l’industrie du tabac en s’impliquant dans des programmes de recherches dont l’objectif est de prouver que le tabac n’est pas cette drogue léthale décrite par la plupart des scientifiques et que son incidence sur la santé des fumeurs est mineure.

Le corps médical dans toutes ses composantes et dans le cadre de nombreuses associations de lutte contre le tabac, se mobilise pour lutter contre le tabagisme en contribuant à réduire les risques que peut représenter le tabac pour la population et en militant, arguments scientifiques à l’appui, pour un monde sans tabac.

Dr. Khaled El Hicheri

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