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Propreté et aménagement des agglomérations urbaines

 

Propreté et aménagement des agglomérations urbaines

Les conseils municipaux viennent d'être dissous ; c'est une bonne nouvelle car la plupart d'entre eux n'ont pas brillé par leur activité. Espérons que les prochains ferons mieux car le bilan de ceux qui partent est désastreux.

Une des principales activités des municipalités élues est de maintenir un environnement sain et de lutter contre la pollution pour assurer de bonnes conditions de vie aux citoyens qui ont élu nos édiles et qui paient des impôts pour cela ; or, rares sont les municipalités où l’environnement urbain est préservé de la pollution.

Le Constat

A part quelques artères des centres-villes, la plupart des rues et ruelles, notamment dans les quartiers périphériques, présentent un aspect de désolation :

  • Poubelles (quand elles existent) débordantes d’ordures ménagères.

  • Amas de déchets de toutes sortes (Ordures ménagères, déchets de jardin, gravats…)

  • Plastique (sachets et autres emballages) tourbillonnant au gré des courants d’air.

  • Cartons et papiers de toutes sortes, dispersés partout, sur la chaussée, les trottoirs, les caniveaux.

  • Flaques d’eau résiduelle, foyers de moustiques.

  • Matériaux de construction envahissant la chaussée.

  • Trottoirs envahis par les véhicules en stationnement irrégulier ou par la végétation (Plantation anarchique d’arbres et arbustes, bandes gazonnées)

  • Occupation des trottoirs ou des galeries passantes par les terrasses des cafés et par les étalages de certains commerces.

  • Différents obstacles en dur allant jusqu'à barrer entièrement les trottoirs et galeries.

  • Sables et poussières accumulées dans les caniveaux.

Pour compléter le tableau, il convient d’ajouter à cela les abus sous forme de constructions anarchiques ou d’autorisation de construction accordées par certaines municipalités en contravention avec le code de l’urbanisme et la classification des zones.

Dans certaines communes, les conseils municipaux ont essayé de lutter contre certains abus de riverains en créant des brigades volantes de police municipale pour constater et dénoncer les manquements aux règlements et normes municipales. Cette police s'est transformée en véritable mafia raquettant les commerçants des lieux. Cette police aurait été dissoute récemment. Encore une bonne chose de faite.

Résultats

  • Des points de nuisance à tous les coins de rue.

  • Odeurs nauséabondes se dégageant des tas d’ordures.

  • Nuées de moustiques dans certains quartiers.

  • Des tourbillons de poussière mêlée de plastiques au moindre coup de vent

  • Trottoirs impraticables par les piétons, obligés à descendre sur la chaussée s’exposant aux dangers de la circulation automobile.

  • Impossibilité pour les mères de famille d’utiliser les poussettes des bébés à moins de descendre sur la chaussée, s’exposant aux dangers déjà évoqués.

Suggestions

  • Changer le nom des "boulevards de l'environnement" qui ont fleuri dans certaines villes. C'est indécent de garder ces noms quand on sait ce qu'il y a derrière ces façades.

  • Augmenter le nombre de poubelles et de bennes pouvant accueillir la totalité des ordures ménagères et autres déchets industriels ou de construction, en fonction du nombre d’habitants et des commerces.

  • Interdire aux municipalités de délivrer des autorisations d’occupation de l’espace public.

  • Interdiction absolue aux particuliers, de construire ou de planter sur les trottoirs.

  • Verbalisation plus sévère contre le stationnement sur les trottoirs.

  • Plus grande surveillance des sociétés privées chargées du ramassage des ordures et application stricte des clauses des cahiers de charges (qui doivent être révisées)

  • Acquisition par les municipalités de véhicules équipés de systèmes d’aspiration des sables et autres poussières. Le recours au travail manuel n’est pas suffisant devant l'ampleur de la tache.

  • Décharger les présidents de municipalités, inefficaces, de leurs responsabilités et notamment ceux qui ne respectent pas les normes d’hygiène publique et le code de l’urbanisme.

  • Introduire la protection de l'environnement dans les cours d'instruction civique (quand ils existent) des maternelles et écoles primaires. Les comportement et reflex civiques s'apprennent dès le plus jeune âge

Au fait il y a bien un ministère qui s'occupe de l'environnement ; de quoi s'occupe-t-il ces derniers temps ?

Dr. K. El Hicheri

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