COVID-19 situation en Asie et crise diplomatique
Le monde est aux prises avec une pandémie provoquée par un nouveau coronavirus appelé SRAS-CoV2, qui a émérgé dans la ville de Wuhan, en Chine, et s'est propagé dans le monde entier, tuant des milliers de personnes.
La peur de l’Asie, “source de tous les maux” et la stigmatisation de la Chine a provoqué une vague de suspicion vis à vis de ce pays et d’accusation quant à l’origine de ce virus dévastateur. Mais depuis queques semaines, considérant le succès de la Chine dans sa lutte contre l’épidémie, c'est maintenant l'Asie qui a peur de l’occident, les USA en tete suivis par l‘Italie et l'Espagne. Les États-Unis étant en phase de pleine contagion, de nombreux pays d'Asie qui ont combattu la pandémie avec succès, se battent maintenant pour se protéger contre une nouvelle vague d'infection en provenance de l’occident. L’impréparation des européens et les hésitations des américains on transformé leurs pays foyerss d'infection qui envoient des maladies à travers le monde. Les derniers cas d’infection enregistrés en Chine provenaient de l'extérieur. Les autorités ont déclaré il y a deux semaines que 34 nouveaux cas avaient été confirmés parmi des personnes venues de l'étranger.
En Asie, aux côtés de la Chine, Singapour, Taïwan et la Corée du Sud ont réussi à lutter avec succès contre le virus avec transparence, efficacité et solidarité, tout en préservant la liberté de circulation. Dès le début de l'épidémie, les Sud-Coréens ont pris la situation très au sérieux, peut-être en raison de leurs expériences antérieures avec le SRAS et le MERS. Ces pays et les autres pays de la région, observent maintenant avec consternation le désarroi dans lequel se débattent les pays occidentaux et se demandent pourquoi ces pays n’arrivent pas à appliquer correctement les mesures de restriction qui leur ont si bien réussi.
Partout en Asie, les voyageurs en provenance d'Europe et des États-Unis sont refoulés ou mis en
quarantaine. Les cliniques privées et les restaurants de Hong Kong les tiennent à l'écart. Les chinois de l’étranger rentrent chez eux, assurés qu’ils seront hors de danger en Chine. Ce renversement de situation, en si peu de temps, aurait été inimaginable il y a quelques semaines, alors que la Chine, était encore le foyer mondial de l'épidémie qui tuait quotidiennemnt les gens par centaines.
Depuis plus d’une semaine et pour la première fois depuis le début de l'épidémie, il n'a été signalé aucun nouveau cas en Chine. La décision de ce pays d’isoler des villes entières, de fermer des centaines d‘usines et d’entrerises, de confiner des millions de personnes et d’en tester des milliers, a permis de maîtriser la contagion.
Coté occident, la situation est plus que critique. Le président Trump comme à son habitude, face à un torrent de critiques pour avoir minimisé l'épidémie à ses débuts, a essayé de rejeter la faute sur la Chine, encourgeant ainsi la xénophobie et alimentant la polémique entre les deux pays. Pékin a riposté en se présentant comme un rampart contre la maladie et un modèle pour le monde et réclame une reconnaissance du travail acharné et des sacrifices consentis qui ont permis de dompter l'épidémie, ainsi qu’un désir profond de présenter au monde la démarche Chinoise qui a abouti à ce succès par comparaison avec l'Italie, où le taux de mortalité est si élevé, ou avec les USA où personne ne maitrise rien. Des arguments dans ce sens inondent les médias sociaux chinois.
Il convienr de rappeler que les Pays occidentaux n’ont pas tari de critiques envers la Chine, occultant le réel succès de ce pays et des pays asiatiques voisins. Ils soulignent que la réponse autoritaire de ce pays n'est pas le seul ni le meilleur moyen de lutter contre une épidémie - contre laquelle ils sont impuissants - et ne cessent de rappeler que les autorités chinoises ont gardé le secret pendant des semaines, sur l’apparition du nouveau virus, lui permettant de se propager sans contrôle dans le centre de la Chine, puis utilisé des méthodent autotaires pour forcer les gens à rester dans des villes mises en quarantaine.
Alors que la grande majorité des personnes se remettent du nouveau coronavirus - Selon l'Organisation mondiale de la santé, la plupart des gens se rétablissent en environ deux à six semaines, selon la gravité de la maladie - les Chinois demandent maintenant à leur gouvernement de bloquer complètement l'accès de la Chine aux avions, bateaux et personnes en provenance de USA et d’autres pays occientaux, de la même manière que ces pays avaient suspendu les arrivées de Chine. La population souhaite que le pays ferme ses frontières et réduise considérablement le nombre de personnes entrant dans le pays.
A Hong Kong, un avertissement en ligne, informe les expatriés qu'ils seront dénoncés à la police s'ils violent une nouvelle exigence officielle de 14 jours d'auto-isolement à leur retour de l'étranger. La ville de Hong Kong avec une population de sept millions d'habitants - qui a évité le confinementd totale, alors même que le virus atteignait un sommet en Chine continentale - a décidé cette semaine de resserrer ses frontières après avoir enregistré une augmentation des infections, la plupart d’origine extérieures.
Le Covid-19 commence à s'acharner sur les Etats-Unis plus que sur l'Europe et on constate déjà une très forte accélération du nombre de cas sur le territoire américain. De la Chine en passant par le Vieux Continent, l'épicentre de la pandémie s’est déplacé jusqu'en Amérique qui hésite toujours à se confiner dans sa totalité, attendant que son président, Donald Trump, prenne une vraie décision, alors que le tout dernier bilan officiel des autorités américaines, fourni ce dimanche 29 mars, fait état d'une vague grandissante d'infection avec plus de 140.000 personnes confirmées positives sur l'ensemble du territoire, et au moins 2.400 morts.
Dr. Khaled El Hicheri
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