*Suite 2 de l’article paru sur le
magazine Leaders : Radiographie d’une profession méconnue.
La médecine vétérinaire en Tunisie : Radioscopie d'une
profession méconnue *
La saga des vétérinaires tunisiens.
C’est cette fabuleuse saga
que raconte dans le détail et avec précision Dr Khaled Hicheri, l’un de ses
principaux acteurs. Dans son ouvrage intitulé La médecine vétérinaire en
Tunisie, passé, présent et avenir, il introduit le simple lecteur et
initie le jeune candidat à embrasser la profession, dans cet univers
exceptionnel de la santé animale en général, avec ses différents enjeux.
D’emblée, Dr Hicheri rend
hommage aux pères fondateurs de la médecine vétérinaire tunisienne, à commencer
par le doyen d’âge, Dr Salah Hachiche, diplômé de l’Ecole vétérinaire de Maison
Alfort en France en 1960 et Dr Mohamed Haffani, premier directeur de l’Ecole
nationale de médecine vétérinaire (1974-1795). Il citera également les Drs
Mohamed El Hédi El Fourgi, figure de proue qui a longtemps dirigé les services
de l’élevage et de la production animale au ministère de l’Agriculture et fondé
le conseil de l’Ordre, Faouzi Kechrid, devenu président de l’Association
mondiale des vétérinaires,
Hosny Khaled, Jelal
Bourghida et autres Lotfi El Bahri. Une mention spéciale est accordée au Dr
Manoubia Mrad, première femme vétérinaire, Leila El Fourgi, première soutenance
de thèse à l’Ecole nationale de Sidi Thabet, et Selma Najjar, première femme
vétérinaire à s’installer en libre pratique. Sous l’impulsion des premiers
vétérinaires rentrés au pays après l’indépendance, se constituera tout un
dispositif de médecine vétérinaire, marqué notamment par la création d’un
conseil de l’Ordre, d’une école nationale à Sidi Thabet et le développement
rapide des différentes spécialités.
En dix chapitres, Dr
Khaled El Hicheri traite tour à tour de l’histoire de la médecine vétérinaire
dans le monde et en Tunisie, de la formation, de l’exercice de la profession,
des différentes activités et carrières, s’attardant sur le vétérinaire, la santé
animale et la santé publique. Il évoquera également les questions du médicament
et de la pharmacie vétérinaire ainsi que l’élevage et la production animale,
avant d’évoquer les perspectives d’avenir. Cet ouvrage dense, qui s’étend sur
446 pages, se termine par une excellente conclusion, véritable cri de cœur pour
consolider la médecine vétérinaire en Tunisie et la doter des institutions,
règlementation et ressources nécessaires. Du fait de sa longue et riche
expérience, mais aussi son engagement en faveur de la profession, Dr Khaled El
Hicheri est sans doute parmi les mieux placés pour en parler. Son ouvrage, à la
fois témoignage, analyse approfondie et plan de relance, prend alors une
dimension exceptionnelle.
Une vocation… jusqu’au
bout
Jeune bachelier du Lycée
Carnot avec une bonne moyenne à l’aube de l’indépendance de la Tunisie, il
avait le choix entre médecine et pharmacie. Il optera pour la médecine
vétérinaire. Natif de Nabeul en 1936, il poursuivra ses études vétérinaires à
Toulouse (promotion 1962) et les complètera par des diplômes en alimentation du
bétail et aviculture et pathologie aviaire à l’Institut agronomique de Paris et
à l’Ecole vétérinaire d’Alfort (1963-1964). Sa carrière en Tunisie le mènera
sur le terrain puis dans les structures de recherche et la haute
administration. Après avoir été pendant quatre ans directeur général de la
production animale au ministère de l’Agriculture, puis pendant cinq ans
directeur général de l’Institut de recherche vétérinaire et président du
conseil national de l’Ordre des médecins vétérinaires, il prend sa retraite.
Mais, rapidement, il continuera à être sollicité pour ses consultations et
conseils, tant par le ministère de l’Agriculture que de la profession et nombre
d’organisations internationales.
*Article paru sur le
Magazine Leaders, le 12 octobre 2013, composé à partir d’extraits de l’ouvrage
du Dr. Khaled El Hicheri intitulé « La médecine vétérinaire en Tunisie,
passé, présent et avenir » édité par Nirvana, Tunis , 446 p. 25 DT.
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