Balance commerciale agricole et dépendance des importations de céréales
Le déficit de la balance commerciale
Le déficit de la balance commerciale du pays au cours du premier trimestre de 2023 a enregistré une baisse de 12,0% à fin mars 2023:
Le total des importations à fin mars 2023 a enregistré une hausse de 5,5%.
Les importations alimentaires ont augmenté de 9,5% et ont représenté 10,1% des importations totales.
La balance commerciale alimentaire a enregistré au cours du 1er trimestre de 2023 un déficit de 110,7 MD contre un déficit de 61,6 MD durant le premier trimestre de l’année précédente, se traduisant par un taux de couverture de 94,4% à fin mars 2023 contre 96,6% à fin mars 2022.
La part du déficit de la balance commerciale alimentaire dans le déficit de la balance commerciale globale a augmenté de 1,5 point de pourcentage par rapport à la même période de l’année dernière passant de 1,4% à 2,9%.
Le déficit enregistré est essentiellement le résultat de l’accroissement du rythme des importations des céréales d’environ 9% et du sucre de 73%).
Les exportations alimentaires ont enregistré une hausse de 7%
Le prix du blé dur a baissé de 18,7% par rapport au premier trimestre de 2022.
Les prix du blé tendre, de l’orge et du maïs ont enregistré une hausse de 1% à 8%.
Les exportations ont augmenté de 10,9%.
Les exportations alimentaires ont représenté 11,9% des exportations totales.
La satisfaction des besoins nationaux
Le taux de satisfaction des besoins en produits alimentaires de base (blé dur, blé tendre, orge, lait, viandes rouges, viande de volailles et œufs) par la production nationale montre une consolidation pour les viandes et les produits laitiers.
La tendance est, par contre, à l’augmentation de notre dépendance des importations pour le blé dur, le blé tendre, l’orge et la triticale.
L’objectif d'un accroissement significatif de l’offre nationale de céréales, au centre des stratégies nationales d’autosuffisance alimentaire, n'a donc pas été atteint. l’approvisionnement local représente en moyenne respectivement 56 % des besoins pour le blé dur, 12 % pour le blé tendre et 18 % pour l’orge.
Les mesures de soutiens de l’Etat pour stimuler la production de céréales n’ont pas permis d’inverser la tendance.
Les importations de céréales ne font qu’augmenter.
Ces produits représentent plus de 60 % de la valeur de la production agricole nationale
Les événements extérieurs (guerre d’Ukraine et sanction contre la Russie) ont perturbé le commerce international de céréales et influé sur notre production animale, basée à plus de 50% sur les importations de céréales fourragères, pour la plus grande part, de ces deux pays.
Pour le comité Exécutif de MVI
Dr. Khaled El Hicheri
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