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Pollution urbaine: le rôle des élus

Pollution urbaine: le rôle des élus.

Une des principales activités des municipalités élues est de maintenir un environnement sain et de lutter contre la pollution pour assurer de bonnes conditions de vie aux citoyens qui ont élu nos édiles et qui paient des impôts pour cela ; or, rares sont les communes où l’environnement urbain est préservé de toute pollution.
Dans les agglomérations urbaines, mises à part quelques artères des centres-villes, la plupart des rues et ruelles, notamment dans les quartiers périphériques, présentent un aspect de désolation : les poubelles (quand elles existent) débordent d’ordures ménagères et sont assaillies par les chats de gouttières et les chiens errants ; des amas de déchets de toutes sortes (Ordures ménagères, déchets de jardin, gravats…) jonchent les trottoirs ; des sachets et autres emballages plastiques tourbillonnent au gré des courants d’air ; des emballages et papiers de toutes sortes, sont dispersés partout, sur la chaussée, les trottoirs, les caniveaux ; des matériaux de construction envahissent la chaussée devant les chantiers de construction et les sables et poussières s’accumulent dans les caniveaux et obstruent parfois les réseaux d’écoulement des eaux de pluie.
Dans toutes les agglomérations urbaines, les trottoirs sont envahis par les véhicules en stationnement irrégulier ou par des plantations anarchiques d’arbres, arbustes et bandes gazonnées au gré de l’imagination des propriétaires des habitations qui les bordent. Partout où ces trottoirs sont suffisamment larges, ils sont occupés par les terrasses de cafés, par les étalages des boutiques qui les bordent ou par des étalages anarchiques. Ces trottoirs et autres galeries passantes sont souvent barrés par des obstacles en dur, érigés en toute illégalité par les commerçants des lieux.
Pour compléter le tableau, il convient d’ajouter à cela les abus sous forme de constructions illégales, anarchiques ou d’autorisations de construction accordées par certaines municipalités en contravention avec le code de l’urbanisme et la classification des zones.
Les résultats de tout ce laisser-aller constituent des agressions de toutes sortes que subit la population, tels les points de nuisance à tous les coins de rues, les odeurs nauséabondes qui se dégagent des tas d’ordures que les éboueurs tardent à enlever, les nuées de moustiques dans certains quartiers, les tourbillons de poussière mêlée de plastiques au moindre coup de vent, les trottoirs impraticables par les piétons et pour les mères de famille désirant promener leurs bébés en  poussettes et qui sont obligés de descendre sur la chaussée s’exposant aux dangers de la circulation automobile.
Les électeurs ont confié aux conseils municipaux le soin d’aménager leur environnement pour rendre la vie plus agréable dans leurs communes ou leur quartier mais il semble que dans la plupart des cas, les élus ne tiennent pas leurs promesses électorales et se contentent de faire de la politique politicienne sans se préoccuper outre mesure du bien-être de leurs concitoyens. Aussi, les conseils municipaux inefficaces et notamment ceux qui ne respectent pas les normes d’hygiène publique et le code de l’urbanisme devraient-ils être déchargés de leurs responsabilités.
Le laxisme des municipalités doit être combattu et des mesures énergiques doivent être prises pour remédier aux travers constatés. Des brigades volantes d’inspecteurs de l’hygiène doivent constater et dénoncer les manquements des municipalités. Le nombre de poubelles et de bennes pouvant accueillir la totalité des ordures ménagères et autres déchets industriels ou de construction, doit être fonction du nombre d’habitants et de commerces et une plus grande surveillance des sociétés privées chargées du ramassage des ordures doit être assurée, en application stricte des clauses des cahiers de charges qui doivent être révisées. Il devrait être interdite aux municipalités la délivrance d’autorisations d’occupation de l’espace public. Le stationnement et la construction ou la plantation sur les trottoirs devraient être sévèrement verbalisés.
                                                                                               
 

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