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Information et communication


Information et communication

A l’échelle planétaire, Information et communication sont devenus les maîtres-mots du développement économique et social et tout pays qui n’en assure pas la maitrise ne peut progresser au rythme nécessaire à sa croissance économique et au bien-être de sa population.
Dans le cadre de l’exercice de la profession vétérinaire, la capacité de gérer et de produire l’information et de bien communiquer est indispensable. Ces deux actions sont devenues la clef de voûte de la relation professionnelle saine et durable que le vétérinaire doit entretenir avec ses clients, ses confrères, l’administration et les décideurs car les plaintes de clients ou les prises de décisions, découlent souvent d’un déficit d’informations ou d’un problème de communication. Information et communication jouent, en effet, un rôle important dans les fonctions quotidiennes des médecins vétérinaires quel que soit leur domaine d’activité professionnelle.

D’autre part, pour briser l'isolement d’une bonne partie des membres de la profession, pour développer les échanges et promouvoir la solidarité, tout le réseau vétérinaire doit être conforté, non seulement par l'institution d'un cadre juridique adapté aux nécessités actuelles mais aussi par l’utilisation des moyens qu’offrent les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Apprendre à communiquer est devenu primordial dans un monde où la communication prend une place prépondérante et il est plus que normal que nos étudiants vétérinaires, appelés à échanger et à communiquer entre eux, avec les éleveurs et avec les autorités, acquièrent des connaissances suffisantes en la matière. Pour cela, ils doivent maitriser les outils informatiques et les techniques de communication.

L’art de communiquer devra obligatoirement faire partie de l’enseignement vétérinaire. Les étudiants doivent apprendre à s’exprimer, à communiquer et à exposer les cas auxquels ils pourraient être confrontés sur le terrain. Ils doivent pouvoir préparer une réponse écrite crédible et défendre leurs avis lors d'une présentation orale, face à leur professeur et aux autres étudiants. Ces études de cas où l’étudiant est mis à contribution et où il joue le premier rôle, sont intéressantes à plus d’un titre car elles permettent à l’étudiant d’effectuer un travail personnel approfondi qu’il doit être en mesure d’exposer, d’expliquer et de défendre. Elles soulèvent l’intérêt de l’auditoire et font participer les autres étudiants par leurs questions et par la controverse qu’ils peuvent soulever. Lors de ces présentations, les enseignants jouent le rôle de modérateurs et leurs interventions sont mieux perçues que lors des cours magistraux où ils parlent et où les étudiants écoutent.  

Les Services Vétérinaires pour leur part et pour pouvoir mener à bien toutes les missions qui leur sont confiées, sont appelés à assimiler et à mettre en œuvre les technologies nouvelles qui leur permettront de mieux communiquer pour une meilleure coordination, de collecter, de stocker et d’analyser plus rapidement les données sanitaires, épidémiologiques et zootechniques et de procéder plus rapidement aux diagnostics de laboratoire. Ces technologies nouvelles, qui améliorent l’efficacité des services vétérinaires, nécessitent l’acquisition d’appareillages et d’équipement nouveaux ainsi qu’une formation complémentaire en informatique. 

La crédibilité du pays s’en trouvera renforcée car la surveillance épidémiologique sera mieux assurée, l’analyse des données recueillies sera plus fiable, les capacités des laboratoires seront renforcées, les déclarations de maladies seront plus rapidement effectuées, le contrôle de qualité des aliments et la pharmacovigilance seront mieux assurés.

Le déficit de communication, dû en bonne partie à l’inertie des représentants de la profession, est responsable de prises de mesures par les décideurs, en faveur d’autres professions, au détriment de la profession vétérinaire.

Dr. Khaled El Hicheri

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