COVID-19
et Chloroquine
La
COVID-19, maladie provoquée par le nouveau coronavirus SRAS-CoV-2,
qui
a émergé en
Chine
en décembre
2019, constitue un défi mondial par l’augmentation rapide du
nombre de
malades gravement atteints de pneumonie et l’absence de traitement
curatif. À ce jour, plus de 750.000
cas ont été confirmés dans le Monde, dont plus de 35.000
cas
mortels.
La mortalité est d’environ 2% et 26 % des personnes atteintes de
pneumonie due au SRAS-CoV-2 ont nécessité l’admission aux unités
de soins intensifs.
Le
virus SRAS-CoV-2 s’est propagé rapidement en Chine puis en
pandémie meurtrière dans
le monde (202
pays infectés).
la
forme grave
de COVID-19,
constitue une urgence de santé publique mondiale,
contre laquelle il n’y a pas de traitement pharmaceutique efficace
connu. il n’existe actuellement aucun vaccin ou traitement
antiviral spécifique pour traiter les malades gravement atteints
d’infections pulmonaires, et la prise en charge des patients
consiste principalement en prestation de soins de soutien tels que:
l’oxygénation, la ventilation et la gestion des fluides qui
constituent encore notre meilleure arme pour réduire la contagion et
soigner les personnes hospitalisées.
Depuis
l’émergence du SRAS-CoV-2 - l’agent etiologique de la maladie
COVID-19 -
les efforts des autorités sanitaires internationales se sont
concentrées
sur le diagnostic rapide et l’isolement des patients ainsi que sur
la recherche de thérapies capables de contrer les effets les plus
graves de la maladie. En l’absence d’un traitement efficace connu
et en raison de la situation d’urgence de santé publique mondiale,
les chercheurs se sont penché sur l’étude de l’effet possible
de la chloroquine contre le SRAS-CoV-2, cette molécule ayant été
précédemment décrite comme un inhibiteur puissant de la plupart
des coronavirus, y compris le SRAS-CoV-1. Les essais préliminaires
de réutilisation de la chloroquine dans le traitement du COVID-19 en
Chine ont été encourageants, conduisant à plusieurs nouveaux
essais cliniques, menés dans plusieurs centres de recherche en Chine
pour tester leur efficacité et leur innocuité dans le traitement de
(COVID-19). Des résultats prometteurs ont été obtenus avec le
phosphate de chloroquine, utilisé dans traitement du paludisme, qui
semble avoir l’efficacité et l’innocuité acceptables contre la
pneumonie associée à
COVID-19.
Des publications récentes ont attiré l’attention des
chercheurs sur
les possibilités de ce médicament, déjà
largement
utilisé dans le traitement des patients infectés par le nouveau
Coranovirus.
En
raison de la situation d’urgence, il était normal d’étudier les
effets
possibles
de la chloroquine et
de l’hydroxychloroquine
sur le SRAS-CoV-2. La communauté scientifique a montré de l’intéret
pour les
résultats de ces études et essais compte tenu des expériences
antérieures avec la chloroquine dans le domaine de la recherche
antivirale. la Commission nationale de la santé de la République
populaire de Chine a recommandé d’inclure ce médicament dans la
prochaine version des lignes directrices pour la prévention, le
diagnostic et le traitement de la pneumonie causée par COVID-19,
émise pour le traitement de populations plus importantes à
l’avenir. Néanmoins, la dose de phosphate de chloroquine utilisée
selon la posologie clinique actuelle, au cours du traitement, étant
plus importante que celle du traitement antérieur du paludisme,
nécessite une surveillance clinique étroite des effets indésirables
En
l’absence de stratégies
antivirales spécifiques, les
stratégies thérapeutiques pour lutter
contre
l’infection se
basent sur
les mesures préventives visant
à réduire la transmission du
coranovirus dans
la population.
Les mesures d’isolement agressives et
de restrictions drastiques, adoptée
par la Chine ont conduit à une réduction progressive des cas et
ont
permis de juguler la maladie. mais les recherches s’accélèrent en
vue de la production de médicaments et d’un vaccin spécifiques à
ce nouveau coranovirus. Il existe en effet plusieurs antiviraux
puissants - déjà sur le marché - qui font actuellement l’objet
d’études
et d’essais. Parmi ces médicamnts plusieurs ont été proposées
dont la chloroquine (500 mg toutes les 12 heures) et
l’hydroxychloroquine (200 mg toutes les 12 heures). L’interféron
alpha (5 million d’unités par inhalation d’aérosols 2
fois/jour) est également utilisé.
Rappelons
à ce sujet que la chloroquine phosphate qui est un médicament
souvent utilisé cliniquement, de longue date, pour traiter le
paludisme a déjà été approuvé et confirmé pour ses effet
anti-SRAS-CoV-2 et a été incluse,
par
les autorités sanitaires
chinoises
dans
les lignes directrices du diagnostique et de la thérapeutique de
COVID-19. Les preuves de l’innocuité de l’utilisation clinique
de la Chloroquine, existant pour d’autres indications
pathologiques,
justifient
la recherche clinique sur ce médicament chez les patients atteints
de COVID-19. Toutefois, des données sur l’innocuité de la
chloroquine, provenant d’essais cliniques de haute qualité, sont
encore nécessaires de toute urgence, l’utilisation clinique de ce
médicament devant être approuvée de manière éthique comme essai
tel qu’indiqué par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Dr.
Khaled El Hicheri
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