Sécurité alimentaire, santé et productions animales
La
crise alimentaire qui se profile, à l'echelle mondiale, nous
rappelle que la couverture des besoins nutritionnels, constitue une
priorité absolue. La prévention et le contrôle des maladies
animales transmissibles et des toxiinfections, assurés par les
vétérinaires, constituent des actions d’intérêt général
national. sont justifiés par la multiplication des maladies animales
transfrontalières, l’émergence de nouvelles maladies et le
déclenchement de panzooties, provoquées par la multiplication des
conflits, les catastrophes naturelles et les crises politiques et
socio- économiques.
La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à
tout moment, la possibilité physique, sociale et économique de se
procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive leur
permettant de satisfaire leurs besoins et préférences alimentaires
pour mener une vie saine et active». Telle est la définition du
Comité de la Sécurité Alimentaire Mondiale.
Le thème est d’importance; il a été soulevé par la WAB,
l'Association Mondiale de Buiatrie, lors du webinar animé par le
Pr. Romano Marabelli le 08 mars dernier. Une alimentation saine en
quantité suffisante est, en effet, une exigence légitime de la
population et la préservation de la qualité des aliments constitue
une obligation légale que les médecins vétérinaires sont appelés
à faire respecter à tous les maillons de la chaîne alimentaire.
Contribution des vétérinaires à la sécurité alimentaire.
Les Services fournis par les vétérinaires, officiels et privés,
valorisent les ressources animales et sont en mesure d’assurer une
maîtrise sanitaire adéquate et une bonne traçabilité. Ils
assurent la protection du capital cheptel et permettent d’améliorer
sa productivité, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et à
la sécurité sanitaire des aliments d’origine animale.
Les objectifs de réduction des pertes de production, de protection de la santé du cheptel et de la santé publique par la prévention des zoonoses et des infections d’origine alimentaire, conduisent les Services vétérinaires à inscrire leur action dans le cadre plus large du développement économique et social. À ce titre, ils sont des acteurs essentiels pour la préservation de l’état de santé des animaux et des personnes. C’est pourquoi, il est primordial que les politiques publiques soutiennent le développement, le renforcement et les capacités des Services vétérinaires nationaux, en leur fournissant les ressources humaines et les moyens financiers nécessaires à l’accomplissement de leurs missions. Les moyens qui leur sont alloués pour réaliser les programmes de prévention et de lutte, des investissements nécessaires au développement économique et social de la collectivité et constituent un «Bien public» qu’il convient de préserver.
La sécurité sanitaire des aliments
Pour satisfaire les besoins de la population, nous assistons de nos jours àune intensification de la production, à l’augmentation de la taille des exploitations, et à une gestion plus rationnelle des troupeaux. Ces modifications entrainent le développement d’affections nouvelles et de pathologies de groupe; les mortalités et la morbidité sont importantes et l’incidence sur
les coûts de production s’avére conséquente. De ce point de vue,il convient de rappeler que la
médecine vétérinaire est une médecine économique où tout acte et toute intervention sur un animal doivent être calculés enfonction de la valeur de l'animal et de la rentabilité qui en
découle. Ces interventions sont limitées par un seuil dede plus en plus bas et qui ne se situera plus au niveau de l'individu mais au niveau du troupeau.
Les toxiinfections
Les intoxications alimentaires de la population sont fréquentes; elles s’accentuent avec le rechauffement de la température et constituent un gros problème de santé publique. Pour protéger
le consommateur, la législation sur les aliments est très sévère mais elle est parfois incomplète ; aussi, lorsque le système de gestion de la sécurité sanitaire des aliments est
défini, les bonnes pratiques, HACCP et ISO, seront considérés comme des étapes successives dans la gestion de la sécurité sanitaire des aliments.
Les facteurs de risque
Les facteurs de risque sont nombreux dans la chaîne alimentaire, et doivent être maîtrisés. Il convient que le code de bonnes pratiques de fabrication soit respecté et que la démarche HACCP soit adoptée puis que des contrôles microbiologiques du produit fini soient réalisés. Cette démarche s’appuie sur les «bonnes pratiques» pour identifier, suivre, contrôler les risques aux points critiques du process, et garantir la qualité du produit et la sécurité des consommateurs.
On estime que les viandes et leurs sous-produits sont responsables d’environ 70 % des toxi-infections et que d’autres aliments sont responsables d’environ 20 % des cas. Les accidents sont dus à la contamination de l’aliment liée à une température de conservation favorisant la croissance des microorganismes. Ces défaillances se produisent dans les restaurants (65 % des cas), dans les foyers (30%) et dans les établissements industriels (5%). La perte d’informations épidémiologiques. Les maladies transmissibles par les aliments est importante (cas
familiaux peu graves), par absence de consultation médicale et d’identification de l’aliment en cause. Les mouvements incontrôlés d’animaux liés au commerce du bétail, constituent aussi un facteur de risque de dispersion des maladies contagieuses majeures.
Un autre facteur de risque est constitué par les «additifs alimentaires» auxquels recourent les éleveurs. L’usage abusif, massif et incontrôlable de ces produits: antibiotiques,antiparasitaires ou médicaments à action générale, génèrent des résidus qui mettent en danger la santé des consommateurs.
Plus l'élevage est intensif plus le risque de contamination est important et la probabilité de résidus plus élevée dans les secteurs où ces produits sont d'emploi courant. Le contrôle de ces résidus est une nécessité sanitaire et économique et la vigilance des vétérinaires est requise.
Pour le comité exécutif de MVIDr.
Khaled El Hicheri
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L’histoire du caducée, emblème des corps de santé, remonte loin dans le temps. Il n’est pas une profession de santé, qui n’arbore un caducée spécifique où se retrouvent : le bâton, le serpent et les ailes. Le caducée vétérinaire n’échappe pas à la règle. Des caducées spécifiques à chaque profession ont, au cours des temps, été arborés sur les enseignes, les panneaux indicateurs, les véhicules des professionnels de santé, les ordonnances, les papiers à en-tête, les enveloppes, les porte-clés et bien d’autres objets liés aux activités professionnelles. Il convient, toutefois de signaler que le caducée est souvent confondu, à tort, avec l ' emblème du corps médical , le bâton d'Asclépios ou bâton d'Esculape , avec la coupe d'Hygie des pharmaciens ou d'autres symboles médicaux ou paramédicaux dérivés de ces derniers. L’origine du caducée se trouverait dans la mythologie grecque ou romaine, faite de légendes et de fables qui expli...
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