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Covid-19 : Les tests antigéniques

Face à l’épidémie de COVID-19 qui poursuit sa progression depuis la rentrée et circule activement sur tout le territoire, il est crucial de permettre à tous ceux qui ont besoin de se faire tester, de le faire et d’obtenir leur résultat dans des délais raisonnables. Les tests antigéniques, différent des tests virologiques RT-PCR, en recherchant non pas le matériel génétique du virus, mais une protéine présente dans le virus. Ces tests se font sur prélèvement nasopharyngé, et le rendu des résultats ne dépasse pas les 30 minutes. La technique d’analyse utilisée est plus rapide et ne nécessite en général pas d’équipement spécifique. Ces tests sont performants chez les patients symptomatiques et pourraient réduire la pression sur les laboratoires d’analyse en réduisant les délais d’obtention des résultats. Les tests antigéniques sont néanmoins un peu moinssensibles, que les tests RT-PCR, qui demeurent les tests diagnostic deréférence. Les autorités sanitaires pourraient toutefois être favorables à leur utilisation car leur perte de sensibilité est compensée par leur impact sur les délais d’obtention des résultats.D’autres tests existent qui sont légèrement moins fiables mais beaucoup plus rapides (Test Rapide d’Orientation Diagnostique ou TROD) et les autorités sanitaires pourraient se prononcer favorablement sur leur utilisation, en diagnostic chez les patients symptomatiques, et leur remboursement par l’assurance maladie pourrait être envisagé. Ces tests peuvent être réalisés dans les hôpitaux, en laboratoires de biologie médicale, mais également en pharmacie ou en cabinet de médecine générale, et autres structures sanitaires du système de santé publique. Aujourd’hui les tests antigéniques développés par les fabricants sont hétérogènes. Pour le diagnostic de personnes symptomatiques, les autorités sanitaires considèrent que seuls ceux ayant des niveaux de performances élevés pourront être utilisés en alternative aux tests RT-PCR, qui restent la référence. Le test utilisé doit présenter une sensibilité clinique supérieure ou égale à 80 % - seuil retenu également par l’Organisation Mondiale de la Santé pour limiter le nombre de faux négatifs - et une spécificité clinique supérieure ou égale à 99% - pour s’assurer que les cas positifs sont bien des cas de virus de COVID-19 et non des virus d’autres maladies respiratoires saisonnières, telle la grippe. Aussi dans l’attente de données sur la fiabilité de ces tests chez les personnes asymptomatiques, les autorités sanitaires ne se sont pas encore prononcées sur leur utilisation en dépistage, que ce soit pour une personne sans symptôme qui souhaite être rassurée sur son état de santé vis-à-vis de Covid-19, ou pour des exigences professionnelles pour des déplacements dans et hors du pays, ou pour des dépistages collectifs systématiques, dans les écoles, dans les entreprises, les administrations ou l’armée. Les tests antigéniques sont performants chez les patients symptomatiques. Plus rapides que les tests RT-PCR, ils pourraient soulager la pression sur les laboratoires en réduisant les délais pour se faire tester et recevoir ses résultats. Les autorités sanitaires pourraient se prononcer en faveur de leur utilisation en diagnostic chez les patients symptomatiques et de leur remboursement par la CNAM. Pour garantir un niveau de fiabilité suffisant et parce que les différents tests antigéniques montrent une grande hétérogénéité de fiabilité, nos autorités sanitaires pourraient définir des seuils minimaux de performance pour déterminer lesquels de ces tests pourraient être utilisés.

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