COVID-19
: déconfinement,
rétablissement et relance
On
parle beaucoup de déconfinement cette dernière semaine; on parle
également de rétablissement de la situation et de relance de
l’économie. Les gouvernants de plusieurs pays considèrent que la
lutte contre COVID-19 a été un succès et qu’il faut passer à la
phase de rétablissement et de relance. Les populations de ces pays
souhaitent le déconfinement et le retour à la liberté de mouvement
et aux activités
économiques, sociales, culturelles et sportives. Les acteurs
économiques dont les activités ont été gélées pendant près de
deux mois et qui ont subi des pertes énormes s’impatientent;
leurs trésoreries sont au plus bas et leurs stocks ont fondu comme
neige au soleil. Des pénuries de produits alimentaires – le poulet
et
les viandes deviennent
rares
- sont signalées un peu partout, même dans les pays les mieux
nantis; aux USA le président Trump oblige les abattoirs industriels
à reprendre leurs activités tout en renforçant les mesures de
sécurité biologique pour protéger leur personnel.
Tous
ces décideurs, ces acteurs économiques, ces populations qui veulent
reprendre leurs activités au plus tôt, craignent toutefois qu’un
déconfinement trop rapide et trop précoce, peut risquer de
provoquer un retour en force de la contagion et renforcer la
propagation du coranovirus ouvrant ainsi la voie à des pandémies à
répétition et à une situation épidémiologique chronique
saisonnière ou endémique permanente. Cette crainte est partagée
par les responsables des services de santé publique, des chercheurs
et des scientifiques d’une manière générale qui prônent la
patience et une application plus stricte des mesures restrictives
pour isoler
et affaiblir
le virus et
en
venir à bout.
La
pandémie a placé l'économie mondiale dans
une situation d’incertitude
sans précédent. Bien que les pays du monde entier luttent contre
les infections croissantes, mettent en œuvre des stratégies de
distanciation sociale de grande envergure, contenir le virus s'est
révélé difficile; mais ces stratégies semblent avoir un effet
positif et devraient atténuer l'impact global de la maladie,
permettant une reprise économique plus rapide. De
nombreux
Etats
se
sont
déjà engagés
sur
la voie
du
rétablissement, à commencer
par le déconfinement,
une
fois
la
situation durgence
dépassée.
leurs
gouvernements ont rapidement adopté des mesures de relance pour
stabiliser l'économie.
La
bonne gestion de la crise sanitaire est
vitale et nécessaire à la stabilité économique, alors
que
le coranovirus
continue
à gagner
du
terrain, et à infecter
de
plus en plus de personnes
de
par le monde et que le chômage a déjà atteint des
niveaux records, en grande partie en raison des mesures de
confinement et de verrouillage des pays. Les gouvernants
de plusieurs pays parlent
déjà de desserrer certaines des restrictions imposées sur la base
du confinement et leurs experts
ont déjà commencé à évaluer les
possibilités de relance économique et
de
reprise des activtés, une fois le virus maîtrisé, et quels pays
devraient le mieux rebondir.
Ces
pays
peuvent être identifiés sur
la base d’un certain nombre de critères, dont: la stabilité
politique, la bonne gouvernance des entreprises, la
bonne gestion des
risques, la disponibilité
des moyens logistiques nécessaires, la transparence de la chaîne
d'approvisionnement et un environnement
commercial à faibles risques.
En associant ces critères
à
la réponse initiale des pays à la pandémie par une bonne gestion
de la crise sanitaire, on
peut identifier
les pays qui ont une forte probabilité de maintenir leur stabilité
et leur résilience (résistance) pendant la crise. Il ne faut pas
perdre de vue que la pandémie est une crise mondiale d’envergure;
aussi, la résilience des pays dépendra-t-elle de la façon dont le
reste du monde s'adaptera à la situation créée et permettra
l'ouverture des échanges.
D’autres
facteurs – qui concerne le comportement des populations -
interviennent, en renforcement de ces critères, dont: une culture et
une discipline de groupe, la solidarité pour une cause commune, la
confiance en l'efficacité des mesures restrictives, un fort
sentiment du devoir moral de faire des sacrifices, un
pays
qui n'a pas à s'inquiéter des troubles sociaux ou de la
déstabilisation économique, où la population croit en
l'avenir
et
aux
nouvelles technologies
et où de nombreuses entreprises ont rapidement mis en œuvre des
politiques de travail à domicile en ligne.
Les
pays les mieux placés pour assurer un rétablissement dans les
leilleures conditions de rapidité et d’efficacité, sont ceux dont
la population, disciplinée, fait confiance aux autorités
dirigeantes et
cultivent un fort sentiment de solidarité
nationale, ceux
qui assurent le meilleurs controle de la chaîne d'approvisionnement
et de distribution, ceux qui se distinguent par le plus faible taux
de corruption au niveau du gouvernement et des administrations
centrales et régionales, ceux qui ont mis en place les mesures de
restriction le plus rapidement et de la manière la plus afficace,
ceux qui ont annoncé, à
temps, la
fermeture des établissements d’enseignement, des administrations
publiques
et des entreprises privées non essentielles, ceux qui ont assuré un
controle stricte aux frontières, qui ont distribué les masques à
leurs populations, dès la première alerte, alors que le pays
n'avait que quelques cas positifs. Le comportement des populations de
ces pays, constitue
le meilleurs garant du succès du déconfinement, du rétablissement
du pays et de la relance économique et sociale.
Les
Etats qui sont en voie de procéder au déconfinement, se
préparent à rétablir la situation d’avant
COVID-19. Faut-il s’attendre à des troubles dans la mesure ou les
riches, dotés de ressources propres, auront été soutenus par
l’Etat, alors que les populations pauvres auront été complètement
ruinées? La situation de ces populations, longtemps marginalisées,
recevant le message que leurs besoins sont ignorés, aura
probablement des conséquences dramatiques, si les programmes d'aides
financières promises
par les
gouvernements en place - qui, selon le pays, comprennent la
couverture de tout ou partie des coûts des
salaires
des travailleurs touchés par la crise - et l’application
de politiques d’interventions fiscales précoces pour stabiliser
les marchés financiers et améliorer la trésorerie des entreprises,
des commerces et des activités de service.
Les
États-Unis, malgré une gestion peu orthodoxe, chaotique et
désastreuse, de la crise du coranovirus (plus
de un million de personnes infectées dont 60
000 sont décédées au 28 avril 2020),
sont néanmoins
essentiels à l'économie mondiale; ils représentent près d'un
quart du PIB mondial, et la reprise de l'économie mondiale dépend
fortement de la façon dont les États-Unis s'en tirent. L'économie
américaine est mieux placée pour se remettre de chocs importants et
de changements potentiels à plus long terme, que la plupart des
autres pays du monde; les restrictions du marché du travail y
sont
généralement plus légères – bien que le nombre de chômeurs ait
dépassé 26 million - facilitant une plus grande réallocation de
la main-d'œuvre. Pour favoriser
la
reprise, les USA
souhaitent une nouvelle forme de mondialisation qui permette à
l’argent, les biens, les services, la main-d’œuvre et les idées
de circuler librement, au niveau national mais aussi international.
Les experts économistes prévoient pour leur part une récession
avec des impacts immédiats négatifs, sans précédent, puis une
reprise relativement rapide, les derniers trimestres de l'année.
Sur
un autre plan, la pandémie de COVID-19 a mis
à jour
le manque de soins de santé universels aux États-Unis qui
a
réduit la
capacité des autorités locales à gérer la crise et à réduire le
nombre des mortalités. Les USA devraient
investir dans de nouvelles formes de santé publique et créer des
formes durables de protection sociale et de résilience
institutionnelle, s'ils veulent revenir à la densité commerciale
des sociétés interconnectées qui était la norme il y a moins
de deux
mois.
Que
nous réserve l’avenir ?
Un grand nombre de personnes ont déjà perdu leur emploi – et ne
sont pas sûrs de le retrouver - ou n’ont pas perçu de salaire
depuis deux mois. Certains sont encore en poste - parcequ’ils
peuvent
travailler à distance - et
percoivent
un salaire réduit.
De toute évidence, bien
que le
coronavirus a
mis à mal
l'économie. il
existe un certain nombre d'avenirs possibles, tous dépendant de la
façon dont les gouvernements et la société réagissent au
coronavirus et à ses conséquences économiques. La
crise du coranovirus
pourrait
ainsi
être
utilisée pour
reconstruire, produire quelque chose de meilleurs et de plus humain.
Mais il y a toujours le risque de glisser vers quelque chose de pire.
Nous avons besoin d'un type d'économie très différent si nous
voulons construire un avenir socialement juste et écologiquement
sain. Pour cela il faudrait analyser les crises qui ont précédé et
reconsidérer les fondamentaux de l'économie moderne actuelle
tels que: les chaînes d'approvisionnement mondiales, les salaires et
la productivité.
Dr.
Khaled El Hicheri
BRAVO KHALED ET CHER CONFRERE TU ES INEGALABLE ET TU HONORES NOTRE MEDECINE VETERINAIRE A TOUTE OCCASION BRAVO ET BONNE CONTINUATION
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